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156 GTA :
l'héritière d'une légende...



I. Présentation Générale
II. Technique

III. Documentation

Brochures, Revues, Dossiers de presse, Livres

Photos, Vos 156GTA

IV. Compétition
VI. Liens

 

Certains documents sont accessibles en version PDF et sont indiqués par le symbole pdf


I.4. La 156 GTA... l'héritière d'une légende

    Alfa Romeo se portant relativement bien, des budgets ont pu être dégagés pour concevoir une 156 plus exclusive que la 156 2.5 V6 24V, un porte-drapeau sportif pas forcément rentable financièrement mais qui du point de vue de l'image de marque devait être marquant. C'est dans ce contexte qu'est née l'idée de ressusciter l'appelation GTA et de l'associer à la 156... la 156 GTA prenait forme...

    Alfa Romeo insiste beaucoup dans toutes ses publications (catalogues, revues, press release...) sur le parallélisme entre la GTA de 1965 et la nouvelle GTA. Le but d'Alfa Romeo étant à nouveau de réaliser une voiture adaptée à l'utilisation quotidienne, mais qui, placée dans les conditions appropriées, assure au client les performances, le comportement et les sensations de conduite d'une voiture destinée aux circuits. Pour atteindre cet objectif, aucune limite n'a été imposée aux concepteurs! Ces derniers sont donc partis de la base, déjà excellente de la 156, pour y apporter des modifications importantes surtout en ce qui concerne les éléments qui exercent une influence directe sur la dynamique de la voiture.

I.4.1. Le "curore sportivo" :

   L’élément primordial pour obtenir un accroissement sensible des qualités dynamiques bien réelles de la 156 « de base », c’est le moteur. Ce moteur, les ingénieurs sont allez le chercher dans le 3.0 V6 (ouvert à 60°) des GTV et autres 166, pour le retravailler en profondeur. C’est ainsi que les pistons et le vilebrequin ont été modifiés afin de porter la cylindrée à 3.2 L par allongement de la course de 72,6 mm à 78 mm. L’augmentation de cylindrée par allongement de la course a pour but, non seulement d’augmenter la puissance, mais surtout de favoriser une montée en puissance régulière dès les plus basses rotations. De fait, une des qualités marquantes de ce moteur est de faire preuve d’une disponibilité étonnante et d’une très grande souplesse, lui permettant de la sorte de reprendre avec vigueur dès 2000 tpm et en 6ième , pour grimper dans les tours sans jamais s’essouffler jusqu’au rupteur à 7200 tpm !

 

moteur

3,2 litres, V6, 250 CV (184 KW)... aaaah ces pipes chromées!

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    Les autres modifications apportées concernent les conduits d’admission et d’échappement qui ont été reconfigurés, le logiciel de la centrale de contrôle qui a été reprogrammé et le système de refroidissement comprenant un radiateur d’huile, qui a été renforcé. En fait, il s’agit toujours du même bloc que celui de la GTV6 (1981-1986) qui a été sans cesse remis sur le métier pendant près de 25 ans ! Si le bloc et ses composantes ont beaucoup évolué en 25 ans, il manque cependant toujours un brin de modernité à ce moteur : on ne trouve en effet pas de calage d’admission et il ne possède pas non le double allumage (système Twin Spark) à l’opposé de ses congénères de plus petite cylindrée. Il n’empêche qu’avec ses 4 arbres à cames et ses 24 soupapes, ce moteur fait l’unanimité dans le monde journalistique qui le considère comme un véritable bijou. La musicalité extraite de ce bel organe (les pipes d’admission chromées sont de toute beauté !) n’a pas son pareil dans la production automobile actuelle dans les 6 cylindres, qu’ils soient en V ou en ligne.

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    Le résultat de ces modifications ? Et bien cela donne 250 CV (typés pur-sangs !) à 6200 tpm avec un couple de 300 Nm (soit 30.6 kgm) à 4800 tpm. Ce qui ne confère pas à ce moteur un record de puissance spécifique au litre mais qui lui permet malgré tout d’obtenir des performances « intéressantes », cependant tout à fait compatible avec une utilisation quotidienne. Et finalement c’était bien là le but à atteindre : proposer des sensations uniques, que seule une voiture de sport peut donner, tout en étant parfaitement exploitable tous les jours ! En chiffres, cela donne, d’après l’usine : 250 km/h en vitesse de pointe, le 0 à 100 km/h étant atteint en 6,3 secondes, les 1000 mètres départ arrêté étant couverts en 25,9 secondes. Le Moniteur Automobile (N°1261, avril 2002) donne les mesures suivantes : 237 km/h en pointe, le 0-100 km/h en 7 secondes et les 1000 mètres départ arrêté en 26,4 secondes (400 m en 14,9 secondes)… soit les temps d’une Subaru WRX STI de 265 CV… et 4 roues motrices ! On a trouvé pire comme référence !
  

I.4.2. Transmission, châssis, freinage :

 
    Si l’agrément dynamique majeur provient du moteur, encore faut-il qu’il puisse s’exprimer au travers à la fois de la transmission et du châssis. Côté transmission, on trouve soit la boite manuelle à 6 vitesses, soit la boite séquentielle. La boite manuelle est reprise pratiquement telle quelle du GTV 3.0 24V, avec toutefois un rapport de pont spécifique, un peu plus court. Hormis la 1ière que certains essayeurs trouvent trop courte, l’étagement de cette boite ne souffre aucune critique. La commande est précise, les passages assez rapides même si certains auraient encore souhaités plus rapide ! La boite dite Selespeed correspond en fait à la version robotisée de la boite à 6 vitesses. La boite Selespeed a souffert de dysfonctionnements chroniques et peu de journalistes ont présentés des tests de 156 GTA équipées de cette boite.

  Dans une voiture sportive, on est également en droit d’attendre une direction directe associée à un freinage à la fois puissant et endurant. Côté direction, la 156 GTA présente un rapport de démultiplication de 11,3 (ce qui signifie que 11,3° de rotation du volant correspondent à 1° de rotation des roues) ce qui donne une valeur de 1,75 pour le nombre de tour de volant à donner pour passer d’un côté à l’autre….valeur plutôt rare ! Côté freinage, les premières 156 GTA étaient équipées de freins ventilés d’origine Brembo à 4 pistons et d’un diamètre de 305 mm à l’avant et de 276 mm à l’arrière. De nombreux utilisateurs de 156 GTA se sont rapidement retrouvés avec les disques voilés… et Alfa d’être obligé de demander à Brembo de revoir sa copie. Ceci n’a pas fait l’objet d’une campagne de rappel mais les propriétaires de GTA ayant eu ce problème (idem pour les 147 GTA) ont pu bénéficier sans frais du système monté d’office sur les GTA de 2004, à savoir des disques de 330 mm à l’avant, ce qui impliquait également de nouvelles jantes à déport plus important ! Dans la plupart des essais réalisés avec des 156 GTA de 2002, la plupart des essayeurs se plaignent d’un manque de progressivité mais surtout d’une résistance assez faible lors de tests d’endurance, le tout accompagné d’une attaque insuffisamment franche à la pédale ! Le point faible de la 156 GTA est donc bien le système de freinage, même dans sa version améliorée avec passage des disques en 330 mm de diamètre. Ceci dit, c’est vraiment en utilisation sportive, sur circuit, que l’on découvre ce manque de puissance… en utilisation sportive mais sur routes ouvertes  c’est le manque de « grip » qui est le plus déconcertant, mais on finit par s’habituer. Outre le classqiue ABS et EBD, le système de freinage des premières 156 GTA étaient complétés d’un ASR, se chargeant, quelle que soit la vitesse, d’optimiser la traction en agissant sur les freins et le controle moteur. L’ASR est déconnectable via un bouton poussoir situé près du changement de vitesse. A partir d’avril 2004, les 156 GTA étaient livrées d’origine avec le VDC (l’ESP sauce milanaise !).

 

freins

Les beaux étriers Brembo rouges... ici en 330 mm

et les Pirelli P Zero Rosso

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    Côté châssis, le déjà très bon châssis de la 156 a été revu pour répondre aux prétentions sportives de la version GTA. Les modifications ne sont toutefois pas importantes et correspondent des modifications « classiques » dans une opération de rigidification : ancrages à la coque renforcés, traverse inférieure plus épaisse, assiette abaissée, barres antiroulis de diamètre supérieur, ressorts et amortisseurs avec tarage spécifiques, typés « sport », roues de plus grand diamètre (17 pouces) avec pneus de taille majorée (225/45/17 en indice Z, d’origine souvent des Pirelli P Zero Rosso). A faible allure la 156 GTA présente une suspension assez dure et avec l’augmentation du rythme, l’amortissement se révèle être efficace… mais pas au niveau de l’efficacité de celui d’une Subaru STI par exemple !

I.4.3. Le style extérieur :


    Les dessous de la robe viennent d’être évoqués, mais qu’en est-il du style ?  Le style chez Alfa, n’est pas un vain mot, c’est même plutôt un leitmotif ! Et là, c’est sûr les Italiens ont une longueur d’avance sur certains firmes japonaises (par exemple Subaru  avec sa STI !). Si elle voulait rester fidèle à sa propre tradition, Alfa se devait donc de réussir l’association d’une mécanique enjouée avec un style capable d’évoquer en quelques touches spécifiques, à la fois la force, la sportivité, tout en ne dénaturant pas la ligne d’origine de la 156. Pour ce faire la 156 GTA bénéficie d’ailes avants et arrières élargies qui en association avec une suspension plus basse et des jantes de plus grandes dimensions, confèrent, lorsqu’on la regarde de loin, un aspect de fauve près à bondir sur sa proie. Cette impression est renforcée par la présence d’un couvre-longeron imposant, permettant de lier, esthétiquement-parlant, les ailes avants et arrières. En outre, dans le pare-choc arrière, un « extracteur » a été aménagé, permettant d’extraire le flux d’air provenant de la partie avant de la voiture, ce qui permet de plaquer l’arrière de la voiture au sol à grande vitesse Le pare-choc avant a lui aussi été réaménagé. C’est ainsi que les feux antibrouillards ont été déplacés le plus loin possible vers l’extérieur. Ceci libère de l’espace pour laisser renter plus d’air dans le compartiment moteur. Les optiques, au xénon en option, possède un fond noir, ce qui contribue à renforcer l’aspect agressif de la face avant. La 156 GTA est apparue au moment du premier lifting de la gamme 156, lifting concernant essentiellement l’intérieur de la voiture (réaménagement de la console centrale avec apparition de l’écran de l’ordinateur de bord au sommet de celle-ci), mais elle poursuivi sa courte existence sans subir les modifications esthétiques importantes du 2ième lifting de la gamme 156. Ce lifting concernant cette fois-ci surtout l’extérieur de la voiture, avec une calandre inspirée directement de celle de la nouvelle GT. Extérieurement la 156 GTA n’a donc existé qu’avec la calandre de la phase I de la 156… et personnellement je trouve que ce n’est pas plus mal ainsi !

face avant

Une face avant de 156 phase I, des ailes élargies, des phares au xénon...

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color
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La palette des couleurs disponible sur la 156 GTA. Le rouge Nuvola est spécifique à la GTA.

assort
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Les combinaisons entre couleur extérieur et choix des cuirs.

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I.4.4. Le style intérieur :


    L’intérieur a également été réaménagé pour se différencier de celui des autres 156. En fait, c’est surtout au niveau de la sellerie que les différences sont les plus importantes. En effet, les 156 GTA bénéficient d’office d’un intérieur avec sièges baquets en cuir bi-ton (toujours les bords en noir et le centre de l’assise et du dossier soit en noir, en bleu ou en-beige). Les contre-portes étant de la couleur du centre du siège (noir, bleu ou beige). Cette sellerie exclusive, volontairement un peu «rétro », n’est pas sans rappeler celle des Lamborghini Miura, avec appui-têtes incorporés et les stries horizontales (également bi-ton). L’assise est réglable en hauteur et électriquement et est également chauffante. Les grands formats ou ceux qui ont un bassin large seront moins à l’aise que … moi, par exemple ! Pour le reste, l’intérieur n’est pas très différent de celui des autres 156. Le compteur à fond noir (pas toujours facile de discerner l’aiguille sur ce fond !) est gradué jusque 300 km/h, une indication de la température (graphique par pallier) d’huile est disponible sur l’ordinateur de bord, le volant gainé de cuir présente une jante un peu différente de celles des autres versions, le pommeau de changement vitesse est spécifique (boule en cuir cerclée d’alu)… l’airco conditionné à régulation bizone est présent d’office et un ensemble pédaliers avec repose-pied en alu fait son apparition.

 

interieur

Les baquets, façon "Miura"...

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cuir
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Les possibilités de couleurs de cuirs disponibles sur la 156 GTA.

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I.4.5. Conclusions :


    Evidemment tout ce luxe, tous ces accessoires livrés d’origine sont en contradiction directe avec la traduction du sigle de la voiture, "GTA", avec le "A" signifiant Allegerita… on serait plutôt tenté de dire « Allourdie ». Mais bon, la nouvelle GTA, tout en voulant rester malgré tout sportive, elle voulait également devenir bourgeoise et cela n’est pas compatible avec un minimum d’équipements de luxe. Cette nouvelle GTA a le mérite de se situer entre la vision de deux types d’extrémistes : d’une part ceux qui auraient voulu une GTA avec 300 CV et 4 roues motrices et, d’autre part, ceux qui auraient voulu une GTA dépouillée, allégée, à l’équipement réduit… on ne peut satisfaire tout le monde ! Quoi qu’il en soit et malgré d’indégniables défauts (freinage…) la 156 GTA signe le retour d’Alfa aux avants-postes de la création automobile sportive et dans cette perspective on peut effectivement parler de résurrection, du retour de la légende !


    Quand l'ancienne rencontre la nouvelle...

gta




Fiabilité : les rappels


- entre février et juillet 2002 : risque de fuite de carburant provoquée par un collier de serrage mal positionné et mal serré entre le tube d’alimentation et la rampe d’injecteurs.
- entre novembre 2002 et janvier 2003 : risque de desserrage des renforts de suspension avant.


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